Contes chocolatés du Pays Basque

Véritables trésors gourmands,

les chocolats Antton se déclinent en basque et portent des noms évocateurs qui vous plongent au cœur des traditions du Pays Basque, berceau de contes et légendes qui illuminent les rêveries des petits et des grands.
Nous remercions Claude Labat, célèbre auteur de récits historiques sur Bayonne, le Pays Basque, sa mythologie et ses sorcières pour nous avoir écrit ces lignes sur certaines de nos spécialités ...

« Les Cadeaux de Noel d’Olentzero »

« Tout le monde sait que le vieux charbonnier Olentzero revient à l'époque de Noël pour vendre son charbon de bois dans les villages de la vallée. Il transporte son charbon dans de gros sacs de toile qu'il pose sur le dos de sa mule.
Une année, alors qu'il descendait de la montagne avec son chargement, une branche déchira un des sacs. Olentzero ne s'aperçut de rien. Les bouts de charbon de bois tombaient un à un sur le chemin.

Pendant ce temps-là, Patxi, le plus jeune garçon d'une famille pauvre du village, parcourait la forêt à la recherche de bois mort pour chauffer sa maison. Quand il découvrit les bouts de charbon, il commença à les ramasser un à un pour les mettre dans son panier. Mais il y en avait tant que Patxi ne pouvait pas les prendre tous. C'est ainsi qu'il parvint sur la place du village où Olentzero vendait sa marchandise. Patxi, voyant qu'Olentzero était plus pauvre que lui, tendit son panier au charbonnier. Olentzero vida le panier dans un grand sac puis il le rendit à Patxi en le regardant avec une grande tendresse.

Puis il se pencha pour murmurer à l'oreille du garçon : "En revenant chez toi, tous les morceaux de charbon que tu trouveras encore sur le chemin seront transformés en chocolats.
Tu les mettras dans ton panier. Tu ne pourras pas chauffer ta maison avec mais ceux à qui tu les donneras auront chaud au cœur durant tout l'hiver."

Beaucoup disent que c'est depuis cette histoire qu'on a l'habitude d'offrir des chocolats à Noël.
Et certains pensent même qu'il n'est pas nécessaire d'attendre Noël pour se réchauffer le cœur avec du chocolat ! »

Texte écrit par Claude Labat, spécialiste de la mythologie basque.

« Les baisers de chocolat »

« Tout le monde le dit : les Laminak ont beau être petites, elles sont très belles. Et il arrive que cette beauté rende les garçons follement amoureux. C'est ce qui arriva à un jeune contrebandier du village d'Espelette qui avait l'habitude de marcher la nuit en portant un gros sac à travers la montagne.

Alors qu'il parvenait sur le pont de Basseboure, il entendit une voix qui chantait merveilleusement. Sans bruit, le garçon se pencha vers l'eau et il aperçut une Lamina d'une si grande beauté que, cette nuit-là, la Lune vexée hésitait à se montrer au-dessus de l'horizon. Le jeune contrebandier demeura ainsi un long moment à observer la Lamina qui peignait ses longs cheveux en chantant.

Mais quand la Lamina s'inclina vers le ruisseau qui lui servait de miroir, la Lune jalouse éclaira le visage du garçon qui se refléta aussitôt dans l'eau. La Lamina se redressa et, peu farouche, fit un geste amical en direction du garçon qui lui dit sans hésiter : "Tu es vraiment très belle, accepterais-tu de me donner un baiser ?" La lamina lui répondit : "D'accord, mais pose d'abord ton sac et descends sous le pont…" Comme il n'y avait pas de nuage dans le ciel, la Lune fut bien obligée d'être complice de ce long moment de tendresse sous le pont.

Puis, quand les premières lueurs de l'aube apparurent derrière la montagne, la Lamina dit au garçon : "Pour que tu ne m'oublies pas, tu trouveras dans ton sac les baisers que je n'ai pas eu le temps de te donner ; en souvenir de notre rencontre, ils auront la couleur de la nuit et le goût de l'amour…"

En arrivant dans sa maison, le garçon découvrit que son sac débordait de bonbons de chocolat, sans doute les petits coeurs pralinés croquants... »

Texte écrit par Claude Labat, spécialiste de la mythologie basque.

« Katixa et le cadeau des Laminak »

« Jamais Katixa n'aurait dû s'aventurer dans le souterrain qui part du château d'Espelette pour s'enfoncer sous le Mondarrain. Tout le monde savait qu'il menait au repère des Laminak.

Quand, prise de remords, Katixa voulut faire demi-tour, il était trop tard ! Elle était entourée de plusieurs Laminak qui lui dirent : "Tu n'aurais pas dû entrer ici, nous sommes obligées de te garder dans cette grotte".

C'est ainsi que Katixa vécut durant plusieurs mois avec les Laminak sans jamais voir la lumière du jour. Elle était bien traitée et les Laminak lui apprirent beaucoup de choses : filer la laine, fabriquer du pain blanc, faire la lessive, chanter… Bref, tout ce qu'il faut savoir quand on est une jeune fille. Et puis un jour, les Laminak décidèrent de lui rendre la liberté.

Mais Katixa se trouvait si bien avec elles, qu'elle leur demanda de rester. Les Laminak lui dirent que ce n'était pas possible. Et pour qu'elle ne regrette pas de partir, les Laminak lui offrirent de choisir un objet souvenir dans la grotte. Katixa hésita entre deux jolis pots de terre cuite, un très gros et un tout petit. Elle prit le petit avec son couvercle.

Alors les Laminak lui dirent : "Surtout, ne l'ouvre pas avant d'être arrivée dans ta maison, c'est un trésor qu'un marin nous a rapporté de l'autre bout du monde". Et Katixa retourna au village.

Quand elle fut rentrée dans sa maison, elle raconta tout à ses parents et lorsqu'elle souleva le couvercle du pot de terre, une odeur délicate envahit la maison. Le pot était rempli de petits bonbons de chocolat, peut-être notre assortiment de chocolats traditionnels… qui sait ? Il paraît que depuis, Katixa ne regrette qu'une chose, c'est de ne pas avoir choisi le gros pot de terre. »

Texte écrit par Claude Labat, spécialiste de la mythologie basque.